Dharamsala, le petit Tibet indien
Nous voici donc au "little Tibet", ville-refuge de tous les exiles tibetains.
Ici, on peut acheter des casquettes "Free Tibet" et des photos du dalai-lama a tous les coins de rues ! La ville est tres touristique, on y trouve des moines en pelerinage, des Occidentaux un peu barres, de riches Indiens en mal de fraicheur... Et la cuisine locale est l exact reflet de ce melange... On a pu deguster du pain tibetain, des "momos" (sorte de raviolis a la vapeur), des dosas (grande crepe frite, specialite d Inde du sud), des thalis accompagnes de chapatis... Bref, on fait des reserves avant de partir !
Outre l inevitable Tsuglagkhang (monastere et residence officielle du dalai-lama), nous avons visite le Tibet Museum qui retrace admirablement l histoire du Tibet et de l oppression chinoise. Nous sommes egalement passe devant un groupe de grevistes de la faim qui protestent contre les J.O. de pekin depuis plus de 11 semaines...
Ici, la liberte d expression reprend ses droits ! On regrette que cela ne soit pas le cas en Chine...
Nous avons ete assez surpris de constater que les Tibetains - moines ou non - forment une "caste' (ou classe) a part, generalement bien plus riche que les Indiens locaux. Tous les commerces "juteux" (vente de souvenirs, hotels, resto...) sont tenus par des Tibetains, tandis que les Indiens se contentent de ramasser les miettes. On sent une certaine amertume de la part de ces derniers.
A la question "Les porteurs sont-ils generalement indiens ou bien plutot tibetains?", un Indien nous a repondu "Ils sont indiens bien sur, les Tibetains n ont pas besoin de travailler, le monde entier les sponsorisent..." Cette phrase resonne encore dans nos oreilles et nous met un peu mal a l'aise... Il est vrai que les moines bouddhistes de Dharamsala ne ressemblent en rien a ceux que l'on avait rencontres dans les montagnes lors de la traversee du Zanskar. Ils sont tres instruits, bien nourris, et ont tous un portable (supreme signe exterieur de richesse en Inde ;-) !
Tant mieux pour eux bien sur, nous soutenons a 100% leur lutte et esperons qu ils reverront un jour leur pays, libere du joug chinois. Mais on ne peut s empecher de penser qu il y a encore beaucoup de choses a faire contre la pauvrete en Inde, et qu on en parle bien peu dans nos journaux...